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Le candidat
Issu du quartier populaire de Belleville, à Paris,
Alain Madelin est devenu le héraut de
l'ultralibéralisme. Arrive 1962. L'année
charnière. Madelin est en classe technique au
lycée Voltaire où il apprend l'ajustage, le
tournage, le fraisage avec pour perspective la
préparation des Arts et Métiers. Le 19 mars
1962, la signature des accords d'Evian marque la fin de
l'Algérie française. Le 26 mars -jour
anniversaire des 16 ans d'Alain Madelin - la fusillade de la
rue d'Isly, à Alger, provoque 80 morts et 200
blessés dans la foule des manifestants Pieds-Noirs
mitraillés par l'armée. En avril, alors que commence l'exode de la population
française d'Algérie, Madelin se mobilise avec
un groupe d'amis pour aller soutenir les rapatriés.
Après l'Algérie et la cause harkie, vient
celle du Vietnam du sud. Le quartier latin est coupé
en deux. Les groupuscules s'affrontent avec violence. Alain
Madelin qui a abandonné l'idée de devenir
ingénieur des Arts et Métiers est
étudiant en droit à Assas où il
pratique également la boxe universitaire. Face aux
organisations communistes et gauchistes qui tiennent la rue
et soutiennent les forces du Vietnam du nord, une
poignée de jeunes gens se regroupent au sein d'un
mouvement baptisé "Occident". En 1968, il rallie la
droite modérée en entrant aux
Républicains indépendants (RI) de
Valéry Giscard d'Estaing qu'il soutiendra lors de la
présidentielle de 1974. En 1971, il prête
serment au barreau de Paris mais sa passion politique est
tenace. Et lorsqu'en 1973, année de son mariage,
Giscard d'Estaing lui demande de représenter les
couleurs des Républicains Indépendants dans un
fief communiste de la banlieue de Paris, le jeune avocat
quitte définitivement les salles des tribunaux pour
les tribunes des meetings. Madelin se présente aux
législatives contre Guy Ducolonné,
vice-président du groupe communiste à
l'Assemblée nationale, et député
sortant de Malakoff, bastion rouge des Hauts de seine. Le
combat est sans espoir. Le jeune candidat giscardien obtient
néanmoins 45 % des voix. Une défaite plus
qu'honorable qui lui vaut d'être intégré
à l'état-major de VGE aux élections de
1974, la première campagne présidentielle
d'Alain Madelin Quatre ans plus tard, il est élu sur la terre de
ses racines et devient député de Redon, en
Ille-et-Vilaine. En 1981, dans une France qui bascule
à gauche, Alain Madelin est élu maire de Redon
dès le premier tour. Membre de la « Bande
à Léo » (en référence
à François Léotard), En juillet 1985,
il défie les autorités soviétiques en
posant une plaque " Andreï Sakharov " sur la
façade du ministère de la Justice à
Moscou. Alain Madelin devient délégué
général du Parti républicain,
secrétaire général en 1988, puis vice
président en 1989. Il obtient le portefeuille de
l'industrie lors de la victoire de la droite aux
législatives de 1986. Avec la
réélection de François Mitterrand,
Alain Madelin quitte ses fonctions ministérielles
avant de revenir au gouvernement, avec Édouard
Balladur, en tant que ministre des entreprises de 1993
à 1995. Lors des dernières élections
présidentielles en 1995, Alain Madelin choisit de
soutenir Jacques Chirac contre son parti, l'Union pour la
démocratie française (UDF) qui soutient
Edouard Balladur. Isolé, il se consacre alors
à son mouvement Idées-Action,
créé en 1994. Après l'élection
de l'actuel chef de l'État, il devient ministre de
l'économie et des finances, mais ses propos
très libéraux le conduisent à
abandonner ses fonctions, trois mois après sa
nomination. En juin 1997, Alain Madelin est élu
à la présidence de Démocratie
libérale (DL), nouveau nom du Parti
républicain (PR), et il quitte le giron de l'UDF en
1998.
Son programme pour la sécurité
RESUME : Engager un plan Orsec, pour la
sécurité et la justice, de deux milliards
d'euros. Construire de nouvelles prisons, augmenter le
nombre de places disponibles. Donner à la police les
moyens de s'attaquer en priorité au noyau dur de la
délinquance. Réformer les procédures
pénales afin de faciliter le travail de la justice et
de la police. Assurer l'égalité devant la loi
en sanctionnant fortement tous les actes de corruption
politique et de trafic d'influence. LE PROGRAMME POUR LA SECURITE : Assurer la sécurité et la Justice pour
vivre en paix Garantir la sécurité des Français,
c'est d'abord donner à la Justice les moyens d'un bon
fonctionnement. Car aujourd'hui l'Etat et la Justice sont
incapables de faire respecter la loi. L'Etat ne fait pas son
métier quant le budget de la nation consacre plus
d'argent à la SNCF qu'au total du budget de la Police
et de la Justice. Les prisons sont pleines, un tiers des peines
d'emprisonnement ne sont pas exécutées. Trop
de plaintes sont classées sans suite et les victimes
sont découragées de porter plainte. Les
policiers sont découragés de devoir
arrêter les délinquants qu'ils ont
déjà interpellé la veille et qui ont
été relâchés le soir même.
A l'insécurité, s'ajoute aujourd'hui le
sentiment d'impunité. La première fonction du
Président de la République et le premier des
devoirs de l'Etat est d'assurer la sécurité
des personnes et des biens. Engager un plan Orsec pour la sécurité
et la Justice de deux milliards d'euros. Définir une nouvelle politique pénale en
direction des mineurs délinquants et créer une
palette d'établissements spécialisés
adaptés pour les accueillir. Construire de nouvelles prisons, augmenter le nombre de
places disponibles et humaniser les conditions de
détention. Donner à la police les moyens de s'attaquer en
priorité au noyau dur de la délinquance dans
les quartiers et les cités et démanteler les
réseaux de trafiquants (moyens d'information, lois
sur les repentis, et protection de
l'infiltration
). Alléger le droit pénal et réformer
les procédures pénales afin de faciliter le
travail de la Justice et de la police. Réorganiser et redéployer police,
gendarmerie et forces mobiles pour faire en sorte que les
policiers soient en face de la délinquance, dans les
zones de la délinquance aux heures de la
délinquance. Faire respecter la police en sanctionnant fortement les
auteurs d'outrages, de menaces, d'agressions contre les
policiers et leurs familles. Assurer l'égalité devant la loi, car
l'ordre social ne sera respecté que s'il est
respectable, en sanctionnant fortement tous les actes de
corruption politique et de trafic d'influence. Développer une coordination locale impliquant
tous les acteurs de la sécurité et de la
prévention sous l'autorité du ou des maires
concernés. La politique de fermeté vis a vis de la
délinquance doit s'accompagner d'une politique
énergique pour réintégrer les
cités et les quartiers qui aujourd'hui font France
à part. Cela passe par une nouvelle politique en
terme de logement, d'école et d'emploi.
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