29 novembre 2001 L'ETA entend manifestement dépayser les actes terroristes qu'il commet contre le gouvernement espagnol sur le sol français. A quelques jours d'intervalle deux gendarmes ont été pris pour cibles à PAU par des terroristes qui - c'est clair ! - entendent abattre tout ce qui symbolise l'ordre. Un gendarme s'accroche à la vie après avoir été touché, hier, de huit balles sur les treize tirées dans sa direction. Comme venant en écho, le tribunal correctionnel de THONON les BAINS (Haute Savoie) a condamné, le même jour, à 18 mois de prison avec sursis un individu qui avait tiré la semaine dernière sur la gendarmerie de Saint-Julien en Genevois avec des balles à sanglier. Quatre jours plus tôt, Juan Maria OLANO, porte parole de "Gestoras Pro Admistia" (association de soutien aux détenus de l'ETA) et activement recherché par la police espagnole battait tribune, sans être inquièté, devant la Mairie de Bayonne à l'issue d'une manifestation ayant rassemblée 4000 personnes... La FPIP dénonce l'impéritie des juges et l'incapacité des pouvoirs publics à s'opposer à la montée de la violence. Elle prie pour que cette nouvelle victime de l'insécurité trouve la force de lutter contre la mort. |
LETTRE OUVERTE A MONSIEUR VAILLANT MINISTRE DE L'INTÉRIEUR
Paris, le 29 novembre 2001
Monsieur le Ministre, Considérant que la Fédération Professionnelle Indépendante de la Police, dite FPIP, est un syndicat regroupant des policiers ; qu'à ce titre ses représentants siègent dans les différents organismes paritaires tant au niveau national, interdépartemental et départemental ; Considérant que la FPIP est bien fondée à relever les rejets implicites réservés à ses demandes écrites et réitérées d'audience ; considérant que la FPIP est également fondée à constater qu'elle n'a jamais été conviée à une quelconque réunion de concertation, avant, pendant ou après, les manifestations de policiers ; ceci malgré de nombreuses demandes sollicitées téléphoniquement auprès de votre cabinet ; Considérant, surabondamment, que la presse vient de se faire l'écho, ce jour, de négociations avec l'ensemble des syndicats de police desquelles la FPIP a été, une fois encore, écartée ; considérant, enfin, que cette pratique du dialogue social n'est pas conforme à ce que les policiers, syndiqués ou non, sont en droit d'attendre d'un ministre de l'Intérieur qui prétend par ailleurs "être à leurs côtés" et "les défendre". Vu ce qui précède, la Fédération Professionnelle Indépendante de la Police n'a d'autre latitude que de vous interpeller publiquement. Il n'est, en effet, pas concevable que des représentants du personnel apprennent, par dépêches AFP interposées, la teneur de négociations dont ils sont seuls écartés et qui engagent pourtant l'avenir de l'ensemble des policiers et plus largement celui des justiciables. Aussi, elle entend, dans un souci de transparence, informer l'ensemble des personnel de police de cette réalité et, pour les raisons sus évoquées, ne pas être tenue comptable de cette parodie du dialogue social. Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de mes sentiments déférents. Philippe BITAULD |
28 novembre 2001 Un policier a été sérieusement blessé lors de l'interpellation d'un individu recherché pour vol avec violences. Un comité d'accueil les attendait. Nos collègues reçus à coups de jets de pierres et sous la menace de barres à mine ont été obligés de battre en retraite, l'un deux a reçu un coup nunchaku lui provoquant une large entaille dans le dos. Il faudra quelques temps plus tard, l'intervention, en force, de lu GIPN et de la CDI pour interpeller 9 personnes ayant participé à cette lâche agression. Que va faire la justice ? |
28 novembre 2001 Il aura fallu l'intervention de renforts pour que des policiers de la CRS 51 se sortent d'une véritable émeute orchestrée par le conducteur d'une golf qu'ils tentaient de contrôler dans le secteur Barbès à Paris. Après avoir tenté d'échapper au contrôle en lançant sa voiture sur les policiers, l'individu a harangué une foule de près de 600 personnes qui a pris son parti. Deux collègues ont été blessés, lors de l'interpellation. L'un d'eux s'est vu délivrer un certificat médical avec 3 jours d'ITT. Que va faire la justice ? |
27 novembre 2001 La Fédération Professionnelle Indépendante de la Police dénonce la mise en liberté des trois mineurs ayant, samedi dernier, au foyer départemental des mineurs de Châlons-en-Champagne (51), agressés sauvagement deux policiers venus rétablir l'ordre sur réquisition du chef d'établissement. En prenant une telle décision, la justice rémoise a démontré les limite du soutien qu'elle entendait accorder à ses auxiliaires. Dont acte ! La FPIP stigmatise le rôle des éducateurs qui, sachant les policiers en difficulté, n'ont même pas daigné appeler les renforts. Une fois encore, la FPIP exige l'abrogation de l'ordonnance de 1945 sur les mineurs qui devient l'alibi grossier pour masquer la capitulation de notre justice. |
Un pas a été encore franchi à Nice dimanche, 25 novembre 2001, où cinq policiers ont été blessés dont l sérieusement. Appelés pour un accident de la circulation avec délit de fuite, les policiers se sont transporter dans une maison des quartiers ouest de la Ville. Ils ont été pris à parti par toute une famille, un policier a été séquestré et molesté avant d'être libéré par ses collègues. Sérieusement blessé, il a été admis à l'hôpital. Où cette escalade va-t-elle s'arrêter... ASSEZ ! |