retour au sommaire

VANNES (56) - 9 avril 2002

COMMUNIQUE

HORREUR ET DÉGOÛT !

Notre collègue Régis RYCKEBUCSH, vient d'être exécuté devant la porte de son commissariat. Sans doute son assassin lui reprochait-il d'avoir abrité le conducteur et les passagers d'un véhicule avec lesquels, quelques instants plus tôt, il avait eu un différend.

C'est ainsi ! La police a perdu sa vocation de rempart, d'aucuns s'essuient les pieds dessus, l'insulte, l'outrage quotidiennement sans que le pouvoir s'en émeuve outre mesure.

Régis a été mitraillé dans la fleur de l'âge parce que l'uniforme qu'il portait le distinguait du commun des citoyens et parce que cet uniforme le désignait comme cible privilégiée. Ce n'est pas ce commissaire poignardé dimanche lors d'une manifestation qui va me démentir...

Les hommes politiques, les mêmes qui vont se présenter à nos suffrages, en portent successivement la lourde responsabilité.

Illusoire aujourd'hui de rechercher la cause dans une mauvaise rédaction des textes relatifs à la détention des armes à feu. Illusoire se suggérer la folie en s'emparant du syndrome DURN... Qui voudra croire que l'on puisse se procurer un fusil d'assaut AK  47 dans une armurerie. Les armes, à l'instar de la drogue, font l'objet d'un marché parallèle. Les premières se retournent souvent contre les serviteurs de l'ordre, la seconde pourrit notre jeunesse... Même les candidats à l'élection présidentielle ne peuvent l'ignorer.

Régis, tu as été sacrifié parce que la société que tu protégeais manque d'attributs.

A ma grande honte, j'en fais parti...

Philippe BITAULD

09/04/2022

SYNOPSIS - FROID ! - D'UN IGNOBLE ASSASSINAT...

 

  • Un automobiliste à bord d'un 4X4 PATROL "grille" un feu rouge en centre ville de Vannes,percute une OPEL CORSA et ses trois occupants et prend la fuite.
  • Le conducteur de l'OPEL poursuit le conducteur du 4X4. Ce dernier stoppe et sort de son véhicule avec un fusil d'assaut AK 47. Il menace, devant témoins, les passagers de L'OPEL.
  • Pris de panique, les passagers de l'OPEL se dirigent vers le commissariat poursuivis par le 4X4
  • Régis RYCKEBUCH, est à l'intérieur du commissariat où il traite une affaire. Alerté par les cris des passagers de l'OPEL... Il ouvre la porte.
  • Les passagers de l'OPEL s'engouffrent dans le commissariat pour échapper à leur poursuivant. Régis n'a pas le temps de comprendre... Le conducteur tire une rafale en direction des occupants de l'OPEL et des policiers... Régis s'écroule touché en pleine poitrine et meurt presque instantanément.
  • Un des passagers de l'OPEL est touché d'une balle dans le dos et ne souffre que d'une blessure légère.
  • Un autre policier qui traite une affaire, trois bureaux plus loin, surgit alerté par les cris et le bruit de la mitraille. Il voit au travers de la porte vitrée Régis à terre et son assassin à ses côtés. Ce dernier porte la main à sa poche. Le policier dégaine et tire. L'assassin tombe et est aussitôt menotté.
  • 25 impacts de balles seront retrouvés par les services de l'Identité Judiciaire

 

L'assassin s'avère être Jean-Charles DENIS connu, notamment, des services de gendarmerie pour violences avec armes. Il avait lors de son interpellation 2,5 mg/litre d'alcool dans le sang. Connu pour militer dans un mouvement d'autonomistes bretons, il avait été condamné en 1997 à trois ans de prison pour attentat à l'explosif.

 

ATHIS-MONS (91) - 8 avril 2002

Trois policiers ont été blessés alors qu'ils poursuivaient un véhicule suspect immatriculé en Allemagne qui s'était soustrait à leur contrôle.

La voiture de police a heurté un poteau. Le conducteur, blessé au fémur a dû être désincarcéré par les pompiers. Les passagers souffrent de diverses blessures au thorax, au bassin , aux bras et aux clavicules.

Les "sauvageons", conducteur et passager, ont pu être interpellés 30 mn plus tard dans la cité des 3F d'Athis-Mons. Le véhicule est probablement volé des recherches sont actuellement effectuées en Allemagne. Le conducteur a été placé en GAV pour "conduite sous l'empire d'un état alcoolique, mise en danger de la vie d'autrui et refus d'obtempérer". Les deux derniers chefs ont été également retenus contre le passager.

PARIS (75) - 7 avril 2002

En marge de la manifestation de soutien au peuple israélien, un commissaire de police a été grièvement blessé alors qu'il tentait se séparer les tenants des factions extrémistes et pacifistes des mouvements de soutien au peuple israélien. Un jeune appartenant au groupe extrémiste à plonger un couteau dans l'abdomen de policier.

Conduit dans un état très grave à l'hôpital Saint Antoine, il a été opéré dans la soirée. La lame, probablement longue, est passée à quelques millimètres de la veine cave et du foie.

Des passants et des journalistes ont été également violemment agressés par ce groupe armé de battes de base-ball et de poignards. Il y a eu plusieurs blessés également transportés aux urgences de l'hôpital Saint-Antoine. Les bagarres se sont poursuivies jusqu'à l'intérieur des urgences...

MARSEILLE (13) - 6 avril 2002

Les policiers en faction devant la synagogue du 14ème arrondissement de Marseille ont été, une nouvelle fois, pris pour cibles...

Comme mercredi dernier, deux cocktails molotov ont été jetés dans leur direction. Manifestement c'est eux qui étaient visés.

Il n'y a pas eu de blessé... Cette fois !

NICE (06) - 6 avril 2002

Intervenant pour la seconde fois dans une brasserie du quartier de l'Arenas, suite à des plaintes des riverains, les policiers ont été accueillis par des jets de pierres et de bouteilles par les participants à une soirée techno réunissant 350 personnes. Quatre policiers ont été blessés. Les six "sauvageons" placés en garde à vue ont été relâchés le lendemain.

Ça ! Ce n'est pas de la dissuasion...

MOYEUVRE-GRANDE (57) - 4 avril 2002

Venus libérer leurs "potes", trois "sauvageons" ont mis à mal la grille du commissariat de police de Thionville. Interpellés, ils ont été présentés au Tribunal.

Deux ont été condamnés, ce jour, pour "dégradation grave du bien d'autrui commise en réunion" à 8 mois de prison ferme. Le troisième à 10 mois pour les même faits et pour "conduite sous l'empire d'un état alcoolique et outrage à agents de la force publique".

N'est ce pas cela la vrai dissuasion ?

ARGENTEUIL (95) - 4 avril 2002

Requis, parc des Cerisiers à Argenteuil, par un gardien de square mordu par un chien, deux policiers ont été sérieusement blessés.

Le propriétaire du pitbull (18 ans) a lancé son chien sur l'un des gardiens qui a eu l'avant bras happé. Son collègue a aussitôt fait usage de son arme et abattu l'animal. Une trentaine de "sauvageons" sont alors tombés sur lui et ont procédé à un tabassage en règle avec force coups de pieds et coups de poings. Le propriétaire du chien, bien que menotté, a pu prendre la fuite.

Les deux policiers ont été hospitalisés.

BESANÇON (25) - 4 avril 2002

Quatre individus armés et cagoulés ont envahi la salle des urgences de l'hôpital Jean Minjoz de Besançon pour libérer un détenu hospitalisé... et quel détenu !

Plusieurs fois condamné pour vols, violences, trafics de stupéfiants, la petite frappe de 23 ans avait une nouvelle fois été écroué pour violences et voies de fait sur agents de la force publique. Étant sous le coup d'un mandat d'arrêt pour vol, il n'avait pas apprécié cette nouvelle interpellation.

Les quatre gardiens de la paix de faction et le personnel soignant ont été lors de la "libération" du malfrat copieusement aspergés de gaz lacrymogène. Le détenu et ses complices ont pris la fuite en tirant à l'arme automatique sur les policiers lancés à leur poursuite et en s'emparant, sous la menace de leurs armes, d'une peugeot 205.

Selon le procureur de la République de BESANÇON "il n'y a pas eu de faute de la police".

OUF ! On respire...

AJACCIO (20) - 4 avril 2002

Vers 21 h 00, une charge d'explosif estimée à 300 grammes a été lancée par dessus le mur d'enceinte de caserne Bacchiochi d'Ajaccio.

Les vitres des bureaux ont volé en éclats ainsi que celles des appartements des gendarmes à une heure où ils aspirent, en famille, à peu de repos...

Plusieurs véhicules stationnés sur le parking ont été endommagés.

Il n'y a pas eu de blessé... Cette fois !

En 2001, 149 attentats ont pu être constatés sur l'île. Comment en serait-il autrement ? Le 30 mars dernier, dans l'indifférence générale, un groupe de débiles armés et cagoulés ont revendiqué devant les caméras pas moins de huit attentats contre les gendarmeries, commissariats et préfectures...

SARTROUVILLE (78) - 3 avril 2002

" La bande" de la cité des Indes à Sartrouville veut "casser" du "Keuf"...

Tout commence, selon un scénario bien ficelé, rue Paul Bert, par un feu de voiture et la destruction de lampadaires pour plonger le secteur dans le noir. Le piège est tendu... les "keufs" vont forcément débarquer ! Au passage du véhicule de police un plot en ciment, agémenté d'un cocktail molotov, est balancé au milieu de la chaussée pour l'obliger à stopper. Surgissant des immeubles, la meute "sauvageonne" s'abandonne alors à un caillassage en règle. Les injures fusent. Bouteilles, cendriers, cailloux et même un... vélo pleuvent des fenêtres sur la trentaine de policiers arrivés en renfort. L'usage de grenades lacrymogène a fini par disperser la cinquantaine de "sauvageons" et l'interpellation de trois individus qui, conduits au poste, ont été... libérés avec une convocation au tribunal.

Décidément... Nous vivons une époque épatante !

 

MARSEILLE (13) - 3 avril 2002

"J'ai des raisons de penser que ce sont autant les force de l'ordre qui étaient visées que la synagogue... L'engin incendiaire a par ailleurs été jeté davantage en direction des policier que de l'édifice" a déclaré Yves DASSONVILLE, préfet de police de Marseille.

Le procureur de la République, Jacques BEAUME et Clément YANA, président de la section locale de la CRIF, ont également envisagé l'hypothèse d'un acte dirigé contre les policiers.

Les CRS avait fait l'objet de jets de pierres au moment de leur prise de garde devant la synagogue du 14ème arrondissement.

Quoiqu'il en soit, la violence qui gagne met au premier rang les forces de l'ordre. La police reste le seul rempart dont les fondations s'ébranlent singulièrement...

REIMS (51) - 2 avril 2002

Deux policiers qui escortaient les pompiers venus éteindre un scooter incendié dans un sas d'accès d' un local EDF ont été accueillis à coups de projectiles.

LA BANDE les attendaient cité Wilson à REIMS, quartier qualifié du doux euphémisme de "sensible". La quarantaine de policiers arrivés en renfort ont subi les mêmes agressions qui ont redoublé après l'interpellation d'un "sauvageon" trouvé en possession d'un cocktail molotov.

La veille, toujours cité Wilson, deux policiers qui accompagnaient encore les soldats du feu venus circonscrire un incendie volontaire avaient dû subir un "traitement" identique...

Il n'y a pas eu de blessé... Cette fois !

SAINT-LOUIS (Nouvelle Calédonie) - 2 avril 2002

Suite à l'interpellation d'un "sauvageon" pour délit de fuite et conduite en état d'ivresse, les gendarmes basés à NOUMEA sont l'objet de caillassages systématiques et les véhicules de la gendarmerie sont pris pour cibles.

Cela rappelle étrangement ce qui se passe en métropole...

Dans la tribu de Saint-Louis, la violence est montée d'un cran. Une balle tirée manifestement pour tuer a blessé au bassin le lieutenant colonel Jean-Marie GARRIDO, commandant le groupement opérationnel des forces de maintien de l'ordre de Nouvelle Calédonie. La gravité de la blessure a nécessité son évacuation par hélicoptère et son admission au centre hospitalier de NOUMEA.

STRASBOURG (67) - 1er avril 2002

Des "sauvageons" ont tenté d'incendier le poste de police du quartier de la Meinau à STRASBOURG.

Une voiture volée a été placée contre la façade du poste et incendiée. La façade a été abîmée et l'intérieur des locaux a subi des dégâts.

Ce nouvel acte criminel vient allonger la longue liste des autodafés "sauvageons".

ALFORVILLE (94) - 31 mars 2002

Une bande du quartier des Alouettes, après avoir squatté les cages d'escaliers d'un immeuble, ont accueilli à jets de pierres les policiers appelés pour rétablir l'ordre.

Les pierres ont volé sur les véhicules de police et les policiers. Huit "sauvageons" ont pu être interpellés et présentés au Parquet.

CORTE (20) - 30 mars 2002

En écho, vers 00 h 30, la sous-préfecture de CORTE a essuyé les tirs d'une carabine 22 long rifle partis d'une voiture en mouvement. Dix impacts de balles ont pu être retrouvés. Le véhicule ayant servi à l'attentat a été calciné et abandonné à BORGO.

Personne n'a été touché...

Pour l'instant !

BASTIA (20) - 29 mars 2002

Quatorze impacts de balles de calibre 222 Remington ont été retrouvés sur la façade du commissariat de police.

A 20 h 30, heure de l'attentat, plusieurs policiers étaient présents dans les locaux.

Miraculeusement, aucun n'a été touché...

Pour l'instant !

ADIEU L'AMI !

Plongé depuis plus de trois ans dans un coma profond, le lieutenant Benoît DURAND, 28 ans, vient de succomber de ses blessures au centre de rééducation de Sainte-Foy l'Argentière (69).

Dans la nuit du 16 au 17 février 1999, il était victime en compagnie de deux collègues d'un accident de la circulation alors qu'ils tentaient d'intercepter, sur l'autoroute, des truands qui prenaient la fuite à bord d'un véhicule volé. Ces derniers avaient tenté auparavant de dérober un camion de la Poste. José CORREIA, 39 ans, chef de bord, devait décéder sur le coup.; le conducteur n'était, miraculeusement, que légèrement blessé.

Plusieurs tziganes installés dans le sud du département de la Loire avaient été interpellés, mis en examen pour association de malfaiteurs, homicide volontaire et tentatives d'homicide volontaire et placés en détention provisoire.

Le 9 octobre 2000, une Ordonnance de non-lieu était rendue par le Juge Bernard SEUZARET.

Benoît DURAND, tout comme José CORREIA, laisse un enfant de 5 ans.

La FPIP tient à s'associer à la douleur de la famille qui, pendant trois longues années, n'a jamais perdu l'espoir de voir revenir un père, un fils, un mari.

La FPIP fait sienne l'exigence de la soeur de José CORREIRA : " Nous n'arrivons pas à faire le deuil tant que les coupables, qui sont connus des services de police, seront en liberté."

BOBIGNY (93) - 28 mars 2002

A l'annonce de la condamnation d'un salopard par la chambre correctionnelle du Tribunal de BOBIGNY pour violences sur agent de la force publique, les insultes ont fusé dans la salle d'audience. Le prévenu, poursuivi pour rébellion, violences et menaces de mort, a bousculé les policiers qui l'escortaient suivi par la bande de "sauvageons" qui s'en est prise aux forces de police présentes.

Le procureur a requis une mise sous mandat de dépôt d'un "des jeunes"... le plus violent !

La présidente a renvoyé les autres affaires inscrites au rôle : "Le tribunal n'est plus à même de rendre la justice de façon sereine" ... DONT ACTE !

Le 14 mars 2002, la 14° chambre correctionnel du tribunal de NANTERRE était le théâtre de mêmes scènes d'émeute. La loi "sauvageonne" qui met nos quartiers en coupe réglée va-t-elle maintenant s'imposer à nos tribunaux ? Poser la question...

VILLIERS-SUR-MARNE (94) - 27 mars 2002

L'interpellation d'un "sauvageon" a été, comme c'est devenu aujourd'hui une lamentable habitude, le prétexte d'un affrontement entre la police et une bande de la cité des Hautes Noues.

Circulant à bord d'une moto volée, le délinquant n'a pas hésité à foncer sur les policiers pour se soustraire à leur contrôle. L'un deux a été projeté à terre ; blessé il a reçu des soins à l'hôpital, un arrêt de travail de six jours lui a été délivré.

Lors des échauffourées qui ont suivi, un autre policier a été blessé (5 jours d'arrêt de travail), un "flash-ball" et des effets personnels lui ont été dérobés et une vitre du véhicule de police a volé en éclats.