Un pas encore, encore un, vient
d'être franchi à Propriano. La chevrotine
tirée dans les fenêtres du domicile des
gendarmes et leurs familles était faite pour tuer
: Des projectiles de gros calibres sont
venus se ficher dans le mur à une trentaine de
centimètres d'un couple endormi. " Les
imbéciles criminels qui attentent à la vie de
nos gendarmes mais aussi à celles de leurs femmes et
enfants doivent répondre de leurs actes
irresponsables devant la justice
" a dit le
colonel...
En trois jours, trois policiers se sont donnés
la mort. Les CSP de CAMBRAI, SARTROUVILLE et la CRS de DEUIL la
BARRE sont en deuil. La police est en deuil. Les noms ont peu d'importance ; les mêmes que
l'on voit passer sans s'arrêter en feuilletant un
annuaire des téléphones. Quelles que soient les raisons qui ont poussé
nos policiers à se sacrifier
Ils ont
déjà rejoint le bataillon des douleurs
anonymes : Pas leurs familles ! Mais pourtant, l'un des trois, André, s'est
rendu dans sa tenue de policier sur la tombe de son
père (ancien policier) y a déposé,
méthodiquement, sa carte de réquisition, la
photo de son épouse et ... a retourné contre
lui son arme de service. Mais pourtant, de SARTROUVILLE en passant par DEUIL LA
BARRE cette même arme a tué. On pourra toujours lui répéter que ce
geste "n'a aucun lien avec le service" : La FPIP ne se
résoudra jamais à ces drames. L'imbrication de la vie privée dans la vie
professionnelle est loin d'être
innocente
La symbolique de ces terribles gâchis est
là pour nous le rappeler. Philippe Bitauld
3000 Policiers et
Gendarmes rassemblés
à " l'invitation " du ministre de
l'Intérieur. Après Lille, Metz, le
Mans, Bordeaux et Lyon, Nicolas SARKOZY, ministre de
l'Intérieur, de la sécurité
intérieure et des libertés locales,
rencontrait le jeudi 18 septembre 2003 les forces de police
et de gendarmerie de la zone de défense sud, au
Dôme de Marseille. Dans le cadre de ce
déplacement, qui se voulait manifestement
mobilisateur, le ministre de l'intérieur recevait
dans un premier temps, en Préfecture de
région, les représentants syndicaux. La FPIP,
conduite par Thierry BALINT, Secrétaire National en
charge du SGAP de Marseille et Claude CAMERA,
Secrétaire National Adjoint, n'a pas manqué le
rendez-vous. Bien que nombre de questions lui aient
déjà été posées depuis le
début de ce tour de France, la FPIP est revenue sur
les salaires et les effectifs, stigmatisant les
insuffisances de l'espèce (voir intervention
écrite jointe). Renforcée par son
délégué de district, Yves JEAN-JACQUES,
la FPIP assistait dans un deuxième temps à la
réunion qui se tenait au Dôme de Marseille. En
levée de rideau, la nouvelle tenue était
présentée par le sous-directeur à la
logistique aux quelques 3000 professionnels de la
sécurité présents ; policiers et
gendarmes. Cette dernière,
montrée sous ses différents aspects,
était portée par des fonctionnaires. Le
blouson d'hiver, plus long, a comme particularité de
s'attacher sous l'étui, laissant l'arme apparente.
Chacun sait combien la FPIP s'est investie, en commission de
la tenue notamment, pour en dégager la
fonctionnalité : la tenue actuelle a presque 20 ans
et se révèle inadaptée. 16:10 - L'ensemble de la salle
se lève spontanément à l'arrivée
du ministre. Nicolas SARKOZY prend la parole. " Je suis un
ministre devant vous, chaque fois que l'un de vous est
attaqué, je le défendrai ". " La circulaire du
11/03/03 concernant les gardes à vue a
été mal comprise. Les mesures de fouille que
prennent les OPJ doivent être proportionnées au
cas par cas et non systématiques. Je suis prêt
à assumer les échecs éventuels de cette
mesure ". R
: " Les
administratifs ont leur place dans la police. Je ne veux
plus entendre parler des actifs et des autres. Vous
êtes tous des actifs (
NDRL : La FPIP ne dit
pas autre
chose...). En
2003, j'ai engagé 2800 administratifs de plus. Les
primes ont été augmentées de 35% en
2 ans. Les 2 corps d'administratifs vont
fusionné..." Q : Pourquoi un tel manque de
transparence dans les promotions et affectations, seuls
les syndicats ont des informations ? R
: "Les syndicats
n'ont pas à gérer le ministère.
C'est un coup d'arrêt à la cogestion...
(NDLR : Ouf !).
Je suis
disposé à une transparence totale
concernant les
CAP ( NDLR : La
FPIP réclame depuis toujours, à grands
cris, la création d'un J.O des commissions...).
Il est
étonnant qu'il faille attendre 5 ans pour aller
dans des postes difficiles alors que d'autres mutations
sont aisées..." Q : Les policiers
éprouvent des difficultés pour se loger.
Que prévoyez-vous ? R :
"Concernant les
droits au logement des fonctionnaires, tant pour les
crédits que pour la location, des propositions
innovantes seront faites début
2004." Q : La garde des
détenus en milieu hospitalier pose des
problème de sécurité et d'effectifs.
Que pensez vous faire ? R :
"J'envisage de
demander la sécurisation des salles accueillant ce
public... En Alsace une expérience menée
par le ministère de la justice est en cours pour
le transfert des détenus et leur garde en milieu
hospitalier" Q : Une revalorisation
indiciaire est-elle envisagée ? R
: "Pour le corps
de maîtrise et d'application, la revalorisation
indiciaire aura lieu en 2004. Les corps des commissaires
et officiers, moins nombreux, a déjà eu
leur revalorisation. Les ADS vont devenir des
contractuels, leur salaire sera augmenté, leur
formation allongée d'un mois." R
: " Je vais venir
et plus tôt que vous ne le pensez. Je ne vous donne
pas de date et vous comprendrez pourquoi... Il y en a
d'autres que vous qui m'attendraient, mais c'est vous que
je préfère voir ". R :
"Les
déplacements vont être
rééquilibrés entre GM & CRS, qui
seront plus fidélisés. Le CRS à une
réputation qui est respectée ... Cette
précision ne recèle aucune allusion
négative envers les autres
fonctionnaires." CONCLUSION
: Le ministre de
l'Intérieur a réitéré à
Marseille des engagements significatifs. La FPIP prend acte
! D'autant que le moral des troupes est au plus
bas... Thierry BALINT, en fin
d'entretien avec les organisations syndicales, remettait en
main propre à M. SARKOZY les publications FPIP
portant entre autre sur la réforme de la retraite et
les effectifs. En marge de
l'événement, le Secrétaire National
traduisait également dans une interview FR3 la
démotivation des policiers et dénonçait
la politique salariale et les carences en effectifs de la
Police Nationale. Marseille, le 19 septembre
2003
Q : Les administratifs
ont-ils encore leur place dans la police ?
Q :Un fonctionnaire de
Bastia : " Quand allez-vous venir nous voir ?
"
Q : L'emploi des
compagnies de CRS va-t-il être modifié
?
16 septembre 2003
Dette impayée de l'Etat :
à Montpellier, la mairie empêche les policiers
d'accéder au commissariat. Les policiers d'un poste de
police de quartier de Montpellier ont trouvé porte
close la semaine dernière, les serrures ayant
été changées par la ville qui invoque
une dette impayée de l'Etat lors des travaux
réalisés dans le bâtiment, a-t-on appris
lundi de sources concordantes. Le maire socialiste, Georges
Frêche, a affirmé que l'Opac (Office public
d'aménagement et de construction) de Montpellier
était autorisé à fermer le local,
propriété de la ville et ancien poste de
police municipale, car le bail de cession des lieux à
l'Etat n'avait pas encore été signé.
Selon M. Frêche, une
étude d'architecte, d'un coût de 45 000 euros,
menée lors de travaux dans le bâtiment, n'a pas
encore été réglée par l'Etat.
Les quelque policiers, qui
devaient s'installer le 8 septembre dans le poste du
quartier Lemasson, devront donc patienter dans leurs anciens
bureaux, en attendant le déblocage de la situation,
a-t-on précisé de source policière.
Le directeur
départemental de la sécurité publique
(DDSP) de Montpellier, Joël Guenot, a assuré de
son côté que la situation allait être
rapidement régularisée, invoquant une simple
"formalité administrative". Le maire de Montpellier est par
ailleurs, de longue date, en conflit ouvert avec l'Etat sur
le dossier de la sécurité, accusant le
gouvernement de ne pas attribuer à sa ville les
effectifs nécessaires et de vouloir démanteler
la police de proximité. souce :
http://www.maire-info.com/