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COMMUNIQUE DE PRESSE
Vous avez été nombreux à manifester votre solidarité à Stéphane ANDOLINA.

 

Votre élan de générosité à permis à la FPIP d'adresser la somme de 42150 francs.

Merci à tous

 

POLITIQUEMENT INCORRECT…

 

Le Parquet de Lille en ouvrant une information pour homicide volontaire, en terme clair en soutenant la thèse du meurtre, vient de franchir la ligne jaune.

C’est maintenant clair :

Finir en héros ou en assassin est aujourd’hui la seule alternative offerte aux policiers confrontés aux délires violents de la rue.

La Fédération Professionnelle Indépendante de la Police appelle tous ceux pour qui le mot justice à encore un sens à témoigner de leur solidarité.

Notre collègue doit se défendre, son épouse et son bébé de 18 mois doivent vivre. Notre devoir est de les y aider.

La Fédération Professionnelle Indépendante de la Police vient, dans l’urgence, de prendre l’initiative d’ouvrir un compte spécial dont les fonds seront remis à son épouse.

Elle invite les pouvoirs publics et la justice à saisir la portée de la décision qui vient d’être prise.

La paix sociale ne s’achète pas en incarcérant dans les geôles de la République les meilleurs de ses serviteurs. La mise à sac de certains quartiers de Lille en est la consternante illustration.

 

Le bureau national.

19/04/2000.

 

Soutien au policier lillois.

Chèque à libeller à l’ordre de : FPIP, soutien au policier.

A adresser : FPIP, 139, rue des Poissonniers 75018 PARIS.

Le PARISIEN, Jeudi 20 Avril

 

Agression

Un chauffard tire sur un policier au Havre

MICHEL D., 52 ans, motard de la police nationale, était à un mois de la retraite. Hier, ce qui devait être un simple contrôle d'automobiliste a bien failli briser la carrière et la vie de cet homme originaire des Hauts-de-Seine. Vers 14 h 15, dans le centre-ville du Havre (Seine-Maritime), le fonctionnaire de police aperçoit un conducteur qui grille un feu rouge, roulant à tombeau ouvert vers la gare. Interpellé, le chauffard, Stéphane Dumouchel, 39 ans, ancien garde du corps et gérant du lavomatic la Mare au Rouge au Havre, s'arrête quelques mètres plus loin sur le bas-côté. Le motard verbalise le conducteur qui, visiblement, ne manifeste aucun signe de mécontentement. Pour des raisons encore indéterminées, Stéphane Dumouchel, au volant de la voiture de son père, déchire alors la souche du PV et donne un violent coup de poing au policier. Le contrevenant sort alors un pistolet à balles en caoutchouc, tirant à bout portant sur son vis-à-vis. Touchée juste en dessous de l'oeil à la hauteur de la pommette gauche, la victime riposte avec son arme de service et blesse son agresseur au niveau des jambes. Le policier s'effondre finalement sur le bitume dans une mare de sang. Son agresseur tente de prendre la fuite. Il est immobilisé par un second motard et par d'autres policiers arrivés en renfort.

Les deux hommes grièvement blessés sont transportés à l'hôpital Jacques-Monnot du Havre.

L'automobiliste était sorti de prison en janvier

Michel D., dont les jours ne seraient pas en danger, pourrait toutefois perdre l'usage d'un oeil. " Nous avons été rassurés ce soir par son état de santé. Nous étions très inquiets car il avait perdu beaucoup de sang sous son casque. Il aurait pu mourir ", explique le commandant adjoint de police du commissariat du Havre, encore sous le choc. Le motard et le chauffard n'ont pu être entendus par les enquêteurs qui tentent de déterminer les circonstances précises du drame. En revanche, plusieurs automobilistes témoins de la scène ont été auditionnés.

Ils pourraient confirmer ou infirmer la version du second motard. A l'hôtel de police du Havre, on fait savoir que Stéphane Dumouchel est " un habitué de leurs services ". Coups et blessures, infractions au Code de la route, l'ancien légionnaire, longtemps sympathisant du FN, était sorti de prison le 3 janvier dernier pour des faits de violence, après avoir purgé dix-huit mois de prison. Hier, le procureur adjoint de la République a tenu à souligner qu'il ne fallait faire " aucun amalgame " entre ces incidents et la mort du jeune Algérien tué par un policier à Lille-Sud. " Cette affaire s'est déroulée en plein centre-ville entre un automobiliste irascible et un fonctionnaire de police. C'est tout ", a souligné le magistrat.

François Vignolle