Un peu plus d'un an après la mise en
place de la P.U.P, on ne peut que rappeler que
faute de moyens, cette réforme soit disant
ambitieuse s'apparente à un véritable
fiasco.
A tel point que le Préfet du S.G.A.P
de Paris a déjà demandé une
modification de la sectorisation de la capitale, de
la territorialité de compétence des
D.P.J et a du créer des postes pour plaire
aux Commissaires et Commandants pas encore tout
à fait convaincus. (C.T.P.C du 29/11/2021
Pourtant en haut lieu on poursuit
l'installation un peu partout en
France
Aujourd'hui, la plupart des syndicats dits
représentatifs de vos
intérêts, adresse à la
direction de vives critiques, pourtant un simple
effort de mémoire leur permettrait de se
rappeler que ce sont eux-mêmes et eux seuls
qui ont donné sciemment leur aval à
l'Administration. .
Mais la casse ne devait pas être
suffisante.
La loi renforçant la protection de
la présomption d'innocence et les droits des
victimes devrait en effet accentuer l'atonie des
services de justice te de police judiciaire.
Cette fois-ci pourtant, et cela n'est pas
coutume, cette loi a déclenché un
véritable tollé
général, au sein des hauts
fonctionnaires de la police et des magistrats.
Ainsi, pour l'Association Professionnels des
Magistrats (A.P.M.) " la Loi institue des
contraintes extrêmes qui entraîneront
une paralysie de la justice, au plan pénal,
l'insécurité sera encore
moins combattue qu'aujourd'hui
"
L'A.P.M. dénonce également
" l'amateurisme du travail du
parlement et les bourdes rédactionnelles
dont ce texte est émaillé."
(figaro du 11/12/200 )
Faisant écho à ces vives
critiques, le Syndicat des Commissaires et Hauts
Fonctionnaires de la Police Nationale (SCHNPN)
dénonce un texte "qui n'a pas de
cohérence et dont l'application risque
d'aboutir à des résultats
désastreux." (figaro du 13/12/2021 )
Pour le Syndicat de la Magistrature : "
cette réforme est en danger faute
de moyens pour sa mise en uvre
" (figaro du 11/12/2000. Cela ne vous rappelle
rien ?)
Néanmoins le S.M.
réitère son soutien à la loi
et son opposition à tout report.
Concrètement, les dispositions dont la
mise e,n place sont les plus redoutées sont
les suivantes :
1/ L'avocat à la
première heure de Garde à Vue :
- Comment l'assurer en cas
d'interpellations multiples ?
Ou recevoir l'avocat : certains SARIJ ressemble
plus à des chambres de bonnes qu'à
des locaux de Police !
2/ Le droit de garder le silence (ou le devoir
?) : le GAV sera avisé de ce droit
dès le début de la GAV et pourra
ainsi bloquer complètement la phase
policière de l'enquête.
3/ Suppression de la GAV pour les simples
témoins en enquête de flagrance : et
si, a posteriori, on apprenait que le dit
témoin était un complice ?
Application au 1er janvier 2001. Bonne
année !
Par ailleurs, on ne parle plus de la mise en
place des dernières dispositions
prévues pour le 1 juin 2001 dont, la plus
attendue, tel une cerise sur un bon gâteau,
est l'enregistrement audiovisuel des mineurs
placés en GAV.
DVD OU VHS la loi ne le précise
pas !
QUI DIT MIEUX ? la loi
elle-même.
En effet la loi prévoit l'extension de
cette règle aux GAV des majeurs, si la mise
en place pour les mineurs est une
réussite.
Le souffle de la contestation
retombera-t-il dès le 1 janvier 2001
?
Sans aucun doute, les contestataires
précisent en effet que leurs consignes est
d'appliquer les nouvelles dispositions, "
tout en redoutant une hausse des crimes et
délits ", et ce sans état
d'âme.
Le coup de gueule des hauts fonctionnaires et
magistrats n'aura été qu'un coup
d'épée dans l'eau, et chacun comme
d'habitude s'appliquera fort besogneusement
à respecter la loi.
LA FPIP S'INSURGE
DEVANT DES LOIS TOUJOURS PLUS LAXISTES.
OU VA-T-ON
?
Jean Christophe
CARME
Délégué
de secteur
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