Page 16           Vercingétorix n° 25

Alors qu'ils sont eux-mêmes chargés de la protection des personnes et des biens, il est navrant de voir les policiers renoncer systématiquement à se défendre lors de leurs déconvenues avec l'administration.

Alors qu'il devrait cultiver le Bon-Droit comme une vertu suprême même lorsqu'il en est l'objet, le CMA accepte de constituer une sous-catégorie de sans-droits serviables et corvéables à merci, sous-payés (70 cts/heure dimanche et nuits), placés et déplacés au gré des Intérêts du Service, bien entendu.

  • Droit de grève spolié.
     
  • Pas de comité d'entreprise.
  • Pas de ticket-restaurant.
     
  • Heures supplémentaires non payées.
     
  • Casse-tête tous les ans pour poser ses C.A., gageure pour prendre des réservations.
  • Pas de mémento.
  • Pas de Règlement Intérieur.
  • Aucune préparation physique, pourtant prévue dans les textes, pour interpeller dans des conditions toujours plus tendues des sauvageons entraînés aux sports de combat dans les associations et les prisons.
  • Tous droits laissés à l'appréciation du Chef de Service, donc aléatoires (garde d'enfant malade, délai de route, remboursement de frais, etc.).
  • Communication aux plaignants des coordonnées des fonctionnaires.
  • Manifestations aboutissant sur l'augmentation de salaire d'une hiérarchie qui renâcle toujours plus à nous accorder une indulgence.
  • La traditionnelle « notice d'information », chaque année, en vue des notes et des appréciations. Le caractère abusivement indiscret de ce questionnaire contraste d'ailleurs quelque peu avec le tapage fait autour de cet épouvantail qu'est la Défense des Libertés Individuelles, ses lois, ses textes, ses comités, ses associations.

Ces informations d'ordre privé n'ont pourtant aucune valeur lorsqu'il s'agit de gonfler une brigade de nuit avec des effectifs de jour, désignés de fa-