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Le
sujet est d'actualité : le
gouvernement s'emploie actuellement
à trouver de nouvelles solutions
afin de lutter plus efficacement contre ce
fléau que représente
l'insécurité
routière.
Les chiffres sont éloquents :
près de 8000 morts par an sur nos
routes. Les raisons de cette
hécatombe nous sont connues depuis
des années. Il s'agit
principalement de l'alcool et de la
vitesse.
De plus, notre département figure
parmi les plus mauvais
élèves sur le plan
national
Afin de minimiser ces chiffres, les
gouvernements successifs se sont
employés à explorer de
nouvelles voies (permis à points,
conduite accompagnée, nouveau code
de la route
etc.) avec des
résultats plus ou moins
probants
Espérons sincèrement que les
nouvelles dispositions permettront de
réduire les chiffres en
« freinant » nos
chauffards, le sujet étant trop
grave pour alimenter les éternelles
querelles dues aux clivages
politiques.
Cependant, je pense qu'il est
nécessaire de rappeler qu'il existe
déjà un arsenal
Législatif et Réglementaire
fourni en la matière, et qu'il nous
appartient à nous, policiers et
gendarmes de terrain, d'en user afin de
contribuer,
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à
notre manière, à cette
lutte.
C'est pourquoi je suis amené
à m'interroger sur le comportement
de certains de nos collègues.
En effet, je vois trop souvent certains
« oublier »
volontairement de dépister
l'alcoolémie sur un conducteur
impliqué dans un accident de la
route, sachant que celui-ci est ivre et
que les conséquences de cet
accident devraient être minimes.
Trop de contrôles alcoolémie
ou vitesse fictifs, mais figurant
réellement sur les papiers
officiels et laissant croire à ceux
qui veulent l'entendre que la pêche
a eu lieu mais qu'elle n'a pas
été bonne ! Il est vrai
que bien souvent, nous sommes
confrontés à des missions
plus prioritaires qui ne nous permettent
pas d'assurer ces contrôles, mais
cessons de faire croire qu'ils ont lieu et
ayons l'honnêteté d'assumer
nos limites ! Les sacro-saintes
statistiques deviendront peut être
plus réalistes
Et cessons d'anticiper les
réactions de nos supérieurs.
Trop souvent j'entends dire :
« l'officier ne suivra
pas ; le parquet s'en fout ; on
va encore le réveiller ; il
l'aura mauvaise »
Nous ne
sommes que des agents verbalisateurs et il
ne nous appartient pas de
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décider
de l'opportunité des poursuites ou
de juger. Contentons nous de nos
attributions : elles sont
déjà assez lourdes à
porter
C'est pourquoi les intimidations dont nous
pourrions être l'objet ne doivent
nullement nous impressionner car on ne
pourra jamais reprocher à un
gardien de la paix d'avoir fait son
travail, mais on saura le sanctionner pour
ne pas l'avoir fait dans d'autres
circonstances
N'attendez pas comme moi d'être
personnellement touché par la
violence routière pour vous sentir
concerné par ce problème.
Essayez seulement d'apporter votre pierre
à l'édifice et vous aurez la
conscience tranquille même en cas
d'échec.
Je ne veux pas faire la morale, mais
dénoncer simplement le laxisme de
certains collègues blasés,
lassés, qui ne se sentent pas ou
plus concernés par l'alcool
au volant et qui peuvent un jour se
retrouver comme moi confronté
à un « fou du
volant », à un criminel
potentiel.
A
quand la tolérance
zéro ?
CSP
Louviers
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