Nos amis gendarmes dont la colère semblait être apaisée apparaissent, aujourd'hui, nourrir des inquiétudes suite à des bruits faisant état de la perte de leurs bonifications. De même, leurs logements de fonction seraient à l'avenir regardés par le ministère de l'économie et des finances comme un avantage en nature et leur valeur locative soumis à impôt.
C'est, en l'espèce, le sens de la lettre adressée à Nicolas SARKOZY reproduite infra.
Le 10 mai 2006 Bonifications et logements de
fonctions en question... M. SARKOZY, Depuis la mi-mars, les mails,
messages et autres coups de fils séchangent
abondamment et répandent lannonce dune
grogne au sein de la Gendarmerie (Faut il rappeler
quelle représente 110 000 hommes et femmes et
leurs familles, soit ½ million délecteurs
traditionnellement et majoritairement assis à
droite). Voici pourquoi : 1) Sur les propositions de
Bercy, et aux dires du Directeur Général de la
Gendarmerie Nationale qui déclare « Ça
pourrait passer », les logements concédés
aux gendarmes par absolue nécessité de service
seront bientôt débaptisés et deviendront
un avantage en nature. Chacun des gendarmes devra donc
déclarer sur sa feuille dimpôt la valeur
locative du logement (700 à 1 000 €/mois) qui lui a
été attribué, sans même
quil en ait eu le choix. Faut il rappeler que le
précédent gouvernement avait argumenté
que le logement du gendarme était une compensation
à limpossibilité dappliquer
à la Gendarmerie les 35h. Si une telle mesure est
adoptée, nos familles ont dores et
déjà fait leur choix. Dès lors
quil ne sagira plus dun logement «
Par absolue nécessité de service », nous
quitterons alors le logement bien souvent médiocre,
qui nous été jusqualors imposé
pour nous installer dans un de notre choix, certes à
nos frais, mais surtout en dehors des casernes, à
bonne distance des Brigades et surtout non
équipé de téléphone. Pour faire
simple : ADIEU LA DISPONIBILITÉ DES GENDARMES...
2) A partir de 2008, les
gendarmes feront valoir leurs droits à la retraite
à 60/62 ans. En effet Lattribution des 5
annuités après 25 ans de services (3 à
15 ans, 1 à 20 ans et 1 à 25 ans) à
titre gracieux, qui leur permettaient de prendre leur
retraite à 55/57 ans, en reconnaissance de leur
métier à risques seront supprimées. A
en croire cette décision, seuls les agents de la SNCF
seront alors considérés comme exerçant
un métier pénible
Une minorité parmi nous
veut encore croire quil sagit dune
manipulation de lopposition à un an des
élections présidentielles. Si tel
nétait pas le cas, le gouvernement ne sy
serait pas pris autrement sil avait souhaité se
mettre à dos plus de 110 000 familles dont il a
pourtant su tirer profit sous le thème de
l'insécurité, apprécié le
dévouement et les efforts consentis dans
lintérêt de la nation. Très cordialement,
Signé : Une
communauté qui ose encore croire que les politiques
ne sont pas tous des ingrats.